Pour la plupart des joueurs, les jeux vidéo sont un passe-temps ou une passion, mais dans certains cas – heureusement rares – le jeu vidéo prime sur tout autre aspect de la vie. Dans cette série d’articles, nous mettons « le trouble du jeu vidéo » sous la loupe.

Depuis quelques années, l’OMS a ajouté le « trouble du jeu vidéo » dans la section relative aux « troubles dus à un comportement de dépendance ». Ce comportement se caractérise par une pratique croissante du jeu vidéo et elle entraîne de répercussions dommageables. Cela peut aller d’une baisse des résultats scolaires ou de la performance au travail à la négligence des contacts sociaux et physiques ou même de l’hygiène personnelle. À ce jour, il n’existe aucune preuve scientifique de ce que l’OMS décrit comme un « trouble du jeu vidéo ». Le jeu vidéo problématique découle de problèmes rencontrés dans la vie de tous les jours. Par exemple, à la maison ou à l’école. Une personne peut jouer beaucoup pour échapper à ces problèmes. Le jeu vidéo en lui-même n’est donc pas le problème à traiter ici. Mais le fait d’appeler quelqu’un « accro au jeu vidéo » peut donner l’impression que c’est le jeu vidéo qui est le problème. Or, comme pour d’autres pathologies telles que l’alcoolisme et la toxicomanie, des facteurs externes – une image négative de soi ou un manque d’autodiscipline – sont à l’origine du problème.

Tout comme pour avec d’autres troubles tels que l’alcoolisme et la toxicomanie, des facteurs externes – une faible estime de soi ou un manque de discipline – sont à l’origine du problème et les jeux ne sont qu’un moyen d’éveiller un certain sentiment.

Les personnes atteintes « d’un trouble du jeu vidéo » ont aussi perdu le plaisir de jouer. Le monde digital ne devient qu’un refuge pour échapper aux vrais problèmes. À mesure que le fossé entre le monde réel et le monde digital se creuse, l’envie de revenir rapidement à l’endroit où l’on se sent en sécurité va grandir.

Un défi supplémentaire pour les joueurs atteints de « ce trouble » est qu’il s’agit d’un système autosuffisant. Les gens se sentent coupables des problèmes causés par leur comportement. Ils ne savent pas comment faire face à cette situation et, par conséquent, se tournent vers leur jeu vidéo encore plus rapidement, ce qui ne fait qu’aggraver les répercussions.

Selon le UK Addiction Treatment Centre, il y a huit symptômes physiques et psychologiques qui peuvent indiquer « un trouble du jeu vidéo »:

  • Besoin obsessionnel de rester ou retourner en ligne pour jouer
  • S’isoler du monde extérieur afin de jouer
  • Irritabilité et agitation lors de ne pas louer
  • Mentir sur le temps de jeu vidéo
  • Maux de tête dus à un temps de jeu vidéo trop important
  • Le syndrome du canal carpien, qui se manifeste par des engourdissements et des fourmillements dans les doigts, et par une perte de force musculaire, causé par l’utilisation excessive d’appareils de jeu vidéo
  • Mauvaise hygiène corporelle et mauvaises habitudes alimentaires
  • Fatigue persistante due à un manque de sommeil

Il est important de souligner que les symptômes susmentionnés n’indiquent pas automatiquement « un trouble du jeu vidéo » et qu’ils peuvent être dus à d’autres problèmes et facteurs sous-jacents. La liste ci-dessus n’est pas exhaustive et toutes les personnes atteintes « d’un trouble du jeu vidéo » ne présentent pas les mêmes symptômes.

Dans un autre article, nous vous présentons quelques conseils et astuces pour briser ce cercle vicieux.