Les jeux vidéo sont principalement connus comme une source de divertissement, un outil pédagogique ou un exercice de réflexion stratégique. Cependant, un nombre croissant de développeurs utilisent désormais la narration interactive pour sensibiliser les joueurs aux défis écologiques de notre planète. Mais comment s’y prennent-ils exactement ?

D’après le rapport Playing for the Planet du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), les jeux vidéo possèdent un potentiel énorme pour inspirer des milliards de personnes et les inciter à agir. Grâce à des expériences de jeu immersives, des thématiques comme le changement climatique, la biodiversité ou le recyclage deviennent accessibles de manière ludique. Par exemple, dans Terra Nil : un jeu unique de type City Builder, le joueur peut transformer un désert aride en un écosystème florissant et équilibré.

Inspirés de la réalité

L’un des exemples les plus marquants est Horizon : Forbidden West, un jeu du studio néerlandais Guerrilla Games. Les joueurs explorent un monde post-apocalyptique en proie à une catastrophe écologique. Parallèlement à ce récit, l’éditeur a pris des mesures concrètes dans le monde réel : pour chaque joueur ayant obtenu un trophée donné, un arbre était planté dans l’un des trois projets de reforestation aux États-Unis.
De même, le populaire jeu mobile Subway Surfers a intégré une initiative écologique. En collaboration avec la plateforme d’impact Milkywire, ses 150 millions de joueurs mensuels peuvent contribuer à des projets environnementaux en accomplissant des éléments spécifiques du jeu.

Des jeux belges écologiquement responsables

  • Poppins & Wayne, un studio anversois, a sorti Pollinator Park, un jeu qui confronte le joueur à un avenir sans insectes pollinisateurs. En réalité virtuelle (VR) ou via un navigateur Web, les joueurs découvrent l’importance des insectes et comment ils peuvent être protégés. Le studio a déjà travaillé sur des jeux à caractère social, comme PeaceCraft, dans lequel les joueurs vivent la réalité d’un réfugié.
  • Autre projet remarquable : Flotsam de Pajama Llama Games, les joueurs doivent y survivre dans un monde inondé par le changement climatique. Le recyclage et la réutilisation des déchets y sont des mécanismes centraux pour progresser.
  • CosmiClean, développé par LuGus Studios, se concentre sur l’automatisation et le tri des déchets. Ce jeu éducatif, créé en collaboration avec la KU Leuven, l’Université de Newcastle et des partenaires industriels comme Arkema et BASF, est également utilisé dans les écoles et les universités comme outil pédagogique.

Ces initiatives démontrent que les jeux vidéo peuvent informer, inspirer et même encourager un changement de comportement chez les joueurs. L’impact est tangible : certains joueurs de Pollinator Park ont affirmé avoir aménagé leur jardin pour le rendre plus accueillant pour les insectes après avoir joué au jeu. Cela prouve que les jeux vidéo peuvent être un outil puissant pour sensibiliser de manière ludique à l’écologie.

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